La vie linéaire est morte.
Si les vies de nos ascendants s’envisageaient comme une ligne stable et continue, comme une série de progressions soigneusement calibrées – de l’enfance au jeune âge à l’âge adulte à la vieillesse ; de la maison parentale au mariage aux enfants qui quittent le nid ; d’un premier emploi à un emploi de niveau supérieur à la retraite – nos vies à nous sont plus justement décrites comme des lignes discontinues, des oscillations ou des enchevêtrements !
Qui dit « vie non linéaire » dit « + de transitions ».
Au lieu de traverser une série d’étapes de vie prédéterminées interrompues par des crises périodiques lors d’anniversaires en 0, nous vivons désormais nos vies comme des tourbillons complexes de montées en puissance, de célébrations, de revers, de retours en arrière, de freinages brusques, de renouveaux, …
D’une part les motifs qui induisent ces accrocs se multiplient : cela va du volontaire (création d’entreprise, déménagement, …) à l’involontaire (licenciement, héritage, …) ; du personnel (nouveau métier, divorce, …) au collectif (bond technologique, catastrophe naturelle, …). D’autre part, leur rythme s’accélère : une étude de Bruce Feiler a montré qu’en moyenne dans sa vie d’adulte, une personne est soumise à un évènement perturbateur tous les 12 à 18 mois !
Les « tremblements de vie »
Bon nombre de ces perturbateurs n’induisent que des bouleversements mineurs dans nos vies et nous parvenons alors généralement à les traverser sans difficulté : on s’ajuste, on s’adapte, on recalibre et on repart. Mais de temps en temps, un évènement -ou une concomitance de deux, trois ou quatre de ces perturbateurs- prend une ampleur telle que la désorientation et la déstabilisation nous gagne totalement. Comme les tremblements de terre, ces tremblements de vie peuvent causer des dommages très importants, et leurs répliques se faire sentir pendant plusieurs années. D’après Feiler, nous traversons en moyenne 3 à 5 transitions de cette nature dans notre vie d’adulte et leur durée respective est en moyenne de 5 ans !
Quand les transitions de vie se multiplient et que le rythme auquel elles se succèdent s’accélère, penser que la solution est de chercher à les éviter s’avère aussi naïf que vain. Faute de nous soustraire aux perturbateurs qui en sont la cause, nous pouvons en revanche, changer la manière dont nous abordons ces bouleversements, et développer nos capacités à traverser positivement ces transitions.
Envie d’y voir plus clair et d’être mieux outillé.e pour faire face aux inévitables transitions de vie ?
Rejoignez nous mi-mars 2023 pour 3 jours d’atelier sur le sujet.
Agnès Sroka