Dans notre époque où la seule chose qui semble permanente est le changement, le mot transition est partout : numérique, démographique, écologique, énergétique, sociale, démocratique, de genre, professionnelle, …
Ce que ces usages nombreux du mot transition ont en commun, c’est d’exprimer le passage graduel d’un état à un autre. Selon le contexte : d’un degré à un autre, d’un ton à un autre, d’une idée à une autre, d’un job à un autre, d’une situation à une autre. On retrouve bien dans cette notion de passage l’étymologie du mot transition : du latin transire qui signifie « aller au-delà ».
Alors, c’est quoi une transition de vie ?
Si on se réfère au dictionnaire des synonymes, on répondrait simplement : « Une transition (de vie) est un changement (de vie) ».
En vérité, c’est un peu plus subtil que cela.
Le changement de vie, c’est un évènement que nous impulsons ou qui s’impose à nous : un déménagement, un nouveau poste, un licenciement, un burnout, l’arrivée d’un enfant, la perte d’un conjoint, … Le changement est externe, concret, visible.
La transition, elle, est le processus psychologique propre à chacun de nous par lequel nous passons pour vivre le changement.
La transition est interne, intime. C’est la face cachée du changement : intérieure, un peu mystérieuse, parfois mythifiée, souvent ignorée, la transition donne tout son sens au changement extérieur et permet de l’intégrer émotionnellement et psychiquement.
William Bridges, auteur de référence sur le sujet, écrit :
« La transition est un processus naturel de désorientation et de réorientation
permettant de passer d’une étape de sa vie à la suivante ».
Se sentir déstabilisé, dans le doute, perdu ou même totalement « coincé » en période de transition, c’est donc normal. D’ailleurs, dans le langage commun, certaines transitions sont requalifiées en « crises » (crise de la cinquantaine, crise de milieu de vie, …). C’est dire si on les craint …
Pourtant, en en reconnaissant l’existence, en acceptant la nécessité de cette période d’adaptation, en accueillant avec bienveillance les « stops & go » de ce processus, en accordant une attention particulière à ce que l’on ressent, il est possible de faire d’une transition de vie une opportunité de réévaluation et d’évolution. En apprenant à « piloter » ses transitions, les changements -entrepris ou subis- deviennent plus faciles à intégrer.
Envie d’y voir plus clair et d’être mieux outillé.e pour faire face aux inévitables transitions de vie ?
Rejoignez nous mi-mars 2023 pour 3 jours d’atelier !
Agnès Sroka